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En agriculture, pour obtenir des rendements satisfaisants tant en termes de quantité, qu’en termes de qualité de récolte, il est indispensable, de disposer d’un système d’irrigation. Mais l’installation d’un tel système est souvent couteuse pour le promoteur, surtout lorsqu’il apporte plus d’eau qu’il n’en faut.

Mieux, un système d’irrigation mal dosé peut à l’inverse détériorer le sol et les récoltes en laissant apparaître des flaques et des ruissellements. Grâce aux avancées technologiques, il existe aujourd’hui, de nombreuses techniques permettant d’économiser l’eau en irrigation agricole. En voici quelques-uns.

Phase préparatoire : étudier tous les paramètres à prendre en compte dans la culture

Il s’agit d’une étape sine qua non par lequel, tout projet d’irrigation devrait passer. L’installation d’un système d’irrigation ne s’improvise pas. Il est nécessaire de considérer l’ensemble des critères susceptibles d’impacter l’apport en eau. Des critères comme le type de sol, le climat, le type de parcelle (irrégulière, inclinée ou non avec précision du degré d’inclinaison, etc.), la direction des vents dominants, les types de plantes qui y seront cultivées, etc.

En menant une telle étude au préalable, vous éviterez les éventuelles déconvenues et vous obtiendrez un système d’irrigation conforme à vos attentes. Cette étude devra être menée par un bureau de spécialiste des questions d’irrigations. Si possible, confiez le dimensionnement du système d’irrigation au cabinet qui se sera chargé de mener l’étude.

Opter pour un système d’irrigation efficient

L’efficience dont il est question ici, concerne le système d’irrigation en lui-même. Par défaut, les systèmes d’irrigation, pris de façon isolée, n’ont pas la même efficience. Certains sont plus gourmands en eau que d’autres. Il faut aussi, qu’ils soient correctement dimensionnés, en tenant compte d’une part, de l’espacement entre les sprinklers, micro-sprinklers ou les goutteurs et d’autre part, de la taille idéale des jets pour une bonne répartition de l’eau.

Une pression et un débit qui varie en fonction des besoins de la culture

Les besoins en eau varient d’une période à une autre. Afin d’utiliser l’eau de manière rationnelle, il est indispensable d’installer des électrovannes connectées à un boîtier de commande programmable. Cela permettra une gestion au millilitre près de l’eau distillée. Pensez aussi à économiser l’énergie dépensée sur le pompage. Pour info, les dépenses énergétiques constituent à elles seules, 95% du coût d’une pompe sur 10 ans.

Vous pourrez optimiser cette dépense en vous équipant d’un variateur de fréquence. Celui-ci ajustera la vitesse de la pompe, de manière à toujours respecter la pression définie. Pour aller plus loin, il est possible de connecter ces systèmes automatiques à d’autres outils comme les capteurs d’humidité du sol et les capteurs météo. Vous éviterez ainsi, les apports inutiles en eau.

Programmation, automatisation et gestion à distance des phases d’irrigation

La programmation et la gestion à distance de vos installations est possible sur tous les types de systèmes d’irrigation (pivot, micro-aspersion, goutte à goutte …). Mieux, ces outils constituent un gain de temps et de précision en comparaison avec les systèmes de gestion manuelle. A titre d’exemple, les technologies les plus récentes, vous permettent de définir depuis votre smartphone, différentes pressions selon les parcelles.

Prévenir vaut mieux que guérir

En France, les agriculteurs ont plus l’habitude des maintenances curatives que celles préventives. Ils ne semblent pas comprendre que les maintenances curatives sont également synonymes, d’une perte en productivité, en eau dépensée, en argent et que cela contribue dans une certaine mesure, à la détérioration des sols. En évitant les maintenances préventives, on finit par se retrouver avec des dépenses faramineuses lors des maintenances curatives.